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Photo du rédacteurDelphine de Préville

La voie du cœur

Dernière mise à jour : 23 mai

Ou l'effondrement du château de cartes de nos illusions


Des bourgeons qui vont fleurir

La voie du cœur est exigeante

S'il est authentique, l'amour inconditionnel et viscéral que nous nous portons les uns envers les autres nous engage à une parole vraie et authentique qui n'est ni facile à dire, ni facile à recevoir. C'est la voie du cœur. C'est ce qui amène à des conversations profondes et souvent déstabilisantes. C'est aussi ce qui contribue à la décharge salvatrice des émotions perturbatrices.

La voie du cœur est une voie incorporée

Nous avons tous construit un échafaudage de croyances et d'habitudes dont la seule issue est l'écroulement. C'est comme un château de cartes qu'on a patiemment monté, année après année, non sans une certaine jouissance à chaque étage gravi. Et puis il arrive un moment où vient l'envie de laisser ce château s'effondrer. Une envie qui va de pair avec une fébrilité. On sent comme une nostalgie avant même que tout soit finit. Certaine fois, on laisse notre montage quelque temps sur la table. On finit par l'oublier et il s'écroule de lui-même et sommes tout surpris du tas qui en résulte. Il arrive que l'on ait la chance de construire un château vraiment très beau et très haut. Plus on y a mis de l'énergie, plus c'est beau, plus c'est haut et élaboré, plus on s'y attache, plus l'effondrement semble vertigineux. Revenir au ressenti corporel, c'est revenir au support de l'attention. C'est laisser les cartes du château retomber sur le sol. De toute façon notre chemin passe par cette étape. Ce n'est qu'une question de temps. Ce temps apparaît long lorsque nous hésitons. Le doute nous fait peser et sous peser la situation. J'y vais ou j y vais pas ? Comme si nous avions vraiment le choix. C'est un stratagème assez fatiguant qui est alimenté par la peur. En réalité, ce doute est annonciateur d'une révolution déjà amorcée. Souvent, j'ai pu constater que les malaises qu'on pouvait ressentir en société provenaient de cette ambivalence interne. On sent des choses qu'on n'assume pas vraiment alors on ne dit rien et on fait comme si cela n'existait pas, ou bien on se raconte tout un tas d'histoires qui forment à elles seules comme un tapis qui cache ce que nous ressentons vraiment. On avance masqué alors même que l'environnement nous a reconnu. C'est effectivement malaisant mais nous croyons souvent à tord que cela serait pire sans masque. On tient à notre pseudo sécurité. On tient à notre château de cartes.



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