top of page

Les causes de la souffrance au travail

Dernière mise à jour : 24 mai

Les causes de la souffrance au travail sont multiples et le plus souvent complémentaires dans l'apparition du stress.


« La souffrance au travail liée au stress et à l’anxiété marque le déséquilibre entre la perception des contraintes de l’environnement et la perception de ses propres ressources et de celles de l’entreprise. » Le stress est issu de contraintes excessives. Il émerge à la fois de diverses agressions et des réactions à ces agressions. Il en existe trois niveaux de stress :

- L’eustress : stress contrôlé. - La détresse : stress débordant. - Le surstress (stress chronique).

En marge, nous trouvons le stress post-traumatique : suite à un choc psycho-traumatique (accident grave, agression soudaine et violente).

un homme posé au bord d'un ravin contemple un esprit embrumé et souffrant

L’anxiété est une inquiétude, une anticipation d’un danger diffus et incontrôlable, une peur irraisonnée ou une angoisse. La souffrance au travail liée au stress et à l’anxiété marque le déséquilibre entre la perception des contraintes de l’environnement et la perception de ses propres ressources et de celles de l’entreprise.

Les différentes causes de la souffrance au travail


Sa propre sensibilité

- Intolérance à la nouveauté et à l’incertitude : faible degré de réactivité et d’adaptabilité, hésitation. - Intolérance à une sursollicitation environnementale (bruit, pollution, densité des habitants). - Niveau personnel de tolérance au stress bas : degré de chronicité du stress rapidement atteint. - Le choix de son vécu : stress plus subi que choisi. - Faible connaissance de soi et de ses besoins personnels. - Faible capacité à canaliser les éléments défavorables et à augmenter les éléments favorables. - Quête de reconnaissance.

Les tâches

- Monotones. - Fragmentées. - Minutieuses. - Complexes (en-dehors de ses compétences) ou basiques (moins gratifiantes).

L’organisation

- Mise en place de standards commerciaux : un temps moyen pour chaque action (comptabilité analytique du temps, évolution des standards vers une accélération des rythmes au dépend de l’humanisme). - Communication paradoxale : ordres contradictoires. - Problème de temps : augmentation des cadences, travail dans l’urgence. - Mauvaise affectation des tâches : non respect de la fiche de poste initiale, prise de responsabilité non-conforme aux compétences ou à la formation, affectation à un poste moins gratifiant.

Corporelles

- Modifications hormonales : diminution de la douleur et augmentation de la vigilance pouvant induire une hyperactivité. - Angoisse : Boule à la gorge, à la poitrine, au plexus ou au ventre, palpitations, sudation importante, respiration rapide, diarrhée, pâleur, perte de force dans les jambes, vertiges. - Troubles psychosomatiques : troubles du sommeil, troubles alimentaires, colopathie, tétanie, spasmophilie, fatigue chronique, etc.

Emotionnelles

- Culpabilité. - Baisse de l’estime de soi ou des autres. - Inquiétude. - Agressivité, irritabilité, nervosité. - Baisse de la confiance en soi ou en l’autre.

Comportementale

- Nécessité d’adaptation à la nouveauté. - Baisse de la productivité ou hyperactivité. - Maladresse et erreur.

Psychiques

- Niveau d’exigence élevée : envers les autres comme envers soi-même. - Évaluation constante sur trois axes : l’enjeu de chaque situation (menace, défi), le contrôle de la situation (informations acquises, compétences, soutien), l’évaluation de chaque erreur potentiellement commise (perte d’un objet, de données ou d’une personne importante pour sa réussite). - Anticipation : tensions vers l’avenir par peur de l’échec. - Rumination : tensions vers le passé avec une difficulté à pardonner les erreurs commises.

Relationnelles

- Trac. - Timidité, isolement. - Agressivité et violence. - Harcèlement moral.

Les manifestations de la souffrance au travail

Les relations au travail

- Conflit de valeurs : remise en question des valeurs humaines des supérieurs hiérarchiques, manque d’équité. - Manque de soutien des collègues et des supérieurs : pas de partage des tâches équitable, manque d’écoute lors de l’entretien individuel d’évaluation. - Manque de reconnaissance des efforts accomplis (monétaire et symbolique). - Pression sur les résultats : par la fréquence des entretiens d’évaluation (quotidienne ou hebdomadaire), par l’augmentation de ses objectifs personnels à l’occasion des entretiens individuels d’évaluation. - Violences par l’entourage professionnel ou par le public (agressions, humiliations, brimades, réflexions). - Interdiction touchant la sphère sociale : interdiction de parler, de saluer.

L’environnement physique et technique

- Problème de conception de l’espace architectural (praticité). - Bruits. - Température excessive (froid ou chaud). - Odeurs (parfum, fumée, vapeurs). - Couleurs et formes agressives ou criardes.

L’environnement socio-économique

- Mauvaise santé économique institutionnelle : pression financière (perte de marchés, liquidation, licenciements économiques). - Mauvaise santé sociale institutionnelle : climat social délétère (turn over important, difficulté à embaucher du personnel qualifié, interruptions en période d’essai, manque de solidarité entre les salariés, licenciement sans explication).


En conclusion

Le stress devient toxique lorsque les causes sont plurielles (subi, isolement, peu de reconnaissance, environnement bruyant, pression pour la réussite de la tâche à accomplir), chroniques, antagonistes (exigences mais peu de soutien, effort mais peu de reconnaissance).


Posts récents

Voir tout

Comentários


bottom of page