en psychologie contemplative
Théorie appliquée
Une psychologie de la Pleine conscience - Pleine présence
La psychologie contemplative est une psychologie de la pleine conscience – pleine présence, une psychologie qui explique ce qu’est l’esprit. Elle propose un exposé clair et profond à la fois sur le fonctionnement habituel de l’esprit empreint de souffrance et sur son fonctionnement naturel expression de santé.
Les bases théoriques
La psychologie contemplative reprend les trois cycles d’enseignements du Bouddha historique Sakyamuni dans une perspective intégrative, humaniste, cognitive et comportemental. Ces enseignements, vieux de 2500 ans, nous sont parvenus par une transmission vivante de maître à disciple, et ceci jusqu’à aujourd’hui. Depuis toujours, ils sont proposés en fonction de la réceptivité de chacun.
Le premier cycle enseigne Les quatre nobles réalités. Facile de compréhension, c’est un enseignement destiné à tous sur la réalité de la souffrance et les méthodes pour en guérir.
Le deuxième est nommé Le cycle sans caractéristique. Il apporte un éclairage sur la réalité fondamentale, tandis que le troisième, Le cycle insurpassable, présente la nature pure de l’esprit dans ses qualités d’ouverture et de clarté.
les trois entraînements
L’approche rééducative et thérapeutique comprend trois piliers que sont :
-
La discipline qui correspond à notre éthique quotidienne, à ce qui nous motive et à notre attitude dans les situations de la vie. Lorsque éthique et discipline agissent conjointement au bénéfice de l’harmonie et de la santé, le patient-pratiquant est assuré de progresser sur le chemin.
-
La méditation qui qui va permettre de développer puis stabiliser l’attention, l’ouverture et l’empathie.
-
La compréhension qui surgit de la pratique et en permet un approfondissement. Le patient-pratiquant est amené à comprendre son fonctionnement altéré qui lui cause la souffrance et repère lorsque la santé est à l’œuvre.
Apports
Les bienfaits dans la vie quotidienne
La psychologie contemplative est une psychologie vivante. C’est-à-dire qu’elle propose une compréhension conceptuelle sur les modes fonctionnements de l’esprit au quotidien et nous invite à une vérification de ces postulats. Le patient, comme le pratiquant de méditation, est amené à expérimenter sa névrose avec le plus de clarté possible. Pour cela, des outils vont lui être transmis pour faciliter la prise de recul sur le contenu des pensées, pour éviter d’être débordé et emporté par une émotion, et pour vérifier les croyances issues de l’éducation ou d’expériences passées.
Les bienfaits fondamentaux
Elle est une approche réjouissante dans la mesure où elle ouvre à notre santé fondamentale, à notre bon fond, à la profondeur de la sagesse qui nous habite. Elle invite pour cela à emprunter un chemin d’apprivoisement de soi et de dévoilement des illusions dans lesquelles nous sommes pris.
Elle adresse aussi bien la souffrance ordinaire liée à nos conditionnements cognitifs, aux perturbations de nos vie, aux deuils, aux maladies et à tous les traumatismes susceptibles de survenir dans notre parcours de vie, que la souffrance existentielle liée à la quête de sens, de complétude et de bonheur durable.
Le processus thérapeutique qu’elle prône repose à la fois sur la relation thérapeutique avec le soignant et sur une pratique méditative personnelle permettant de développer l’attention, l’ouverture et l’empathie. Cette double démarche permet à la fois de traiter la souffrance et de dévoiler progressivement les sagesses profondes présentes en notre fond.
Elle procède par sevrages successifs de l’ensemble de nos attachements, des plus grossiers aux plus subtils, pour aboutir à une dessaisie de l’ego. L’ego est compris ici comme une construction identitaire. En cela, l’ego est utile à la vie ordinaire dans nos rapports sociaux. Mais l’attachement qu’il a de lui-même nourrit la souffrance en réduisant l’ouverture et la liberté d’être.
Cultiver la sagesse
Les trois principaux aspects de la thérapie contiennent, eux aussi, l’essence de la voie bouddhiste. Ce sont : la détermination à être libre, l’intention altruiste et la sagesse qui se rend compte de la réalité.
Au départ, nous sommes déterminés à nous libérer de la souffrance. Ayant découvert nos modes de fonctionnement, nous reconnaissons ceux-là également chez autrui et développeront envers eux amour et compassion.
Pour plus d’efficacité, nous avons à cœur de laisser se découvrir la sagesse qui nous habite naturellement et d’éliminer toutes les projections à travers les pratiques du non appui.
Champs d'application
Le contexte sanitaire
La psychologie contemplative a beaucoup à apporter dans le champ médical et paramédical, puisqu’elle donne à entendre comment la qualité de la présence inconditionnelle est hautement thérapeutique. Les effets psychothérapeutiques de la méditation sont, quant à eux, régulièrement examinés par les sciences en neurologie et en psychiatrie notamment. Les professionnels utilisant la méditation pour traiter le stress et prévenir la dépression sont nombreux.
Le contexte social et environnemental
Mieux se connaître, connaître son esprit, avancer dans sa santé et son bien-être, engendre une baisse de l’esprit avide, de l’esprit souffrant. Cette bascule vers la paix intérieure crée un écho dans toutes nos relations. « Esprit bienveillant », « altruisme », certains parlent de « sobriété heureuse » pour évoquer une attitude éco responsable au quotidien (concept largement commenté par Pierre Rabhi). Cette sobriété heureuse est une qualité de présence à l’environnement. La contemplation nous ouvre à la nature et à tout le vivant.
Le contexte éducatif
La psychologie contemplative explique ce qui est à l’œuvre dans la santé qui pourrait être mis en évidence dans l’éducation : l’intelligence des émotions, l’écoute intérieure, l’expression de son ressenti sont autant de thématiques qui peuvent intéressées les enfants tout comme les personnes sensibles.
Le contexte professionnel
Outre les domaines de la santé, du social et de l’éducation, cette approche peut servir à tous les professionnels impliqués dans la relation à soi et à l’autre. Partout où l’écoute est un vecteur de professionnalisme : ressources humaines, commerce, ingénierie. On comprend vite que finalement elle peut enrichir chacun d’entre nous dans n’importe quel domaine que ce soit, car il y a de l’humain partout. Elle va aider à développer une meilleure écoute et une meilleure compréhension des besoins, des attentes, des réactions de chacun. Elle facilite l’entente et la collaboration dans une démarche éthique. Ce n’est donc pas tant le domaine qui prévaut dans le choix de faire référence à cette approche mais bien plutôt le niveau d’éthique et d’humanisme revendiqué par le professionnel ou l’entreprise.